Par Sophie Trolliet-Martial
En tant qu’étudiante en deuxième année à la maîtrise en Bibliothéconomie et sciences de l’information à l’Université de Montréal (UdeM), un de mes cours pour la session d’hiver 2015 était le SCI6315-Formation aux compétences informationnelles offert par Madame Audrey Laplante. Au cours du trimestre, j’ai appris que le cours comprenait un travail de session consistant en la réalisation d’un atelier fictif de formation aux compétences informationnelles à présenter en classe. Au même moment, on m’a demandé de donner un atelier sur la recherche d’information à une quarantaine d’étudiants non francophones pour le cours FRS1273-Expression orale donné à l’UdeM par deux chargées de cours en Français langue seconde, Mme Sabouni et Mme Lebas. J’ai sauté sur l’opportunité et ai accepté ce mandat combinant mon travail de session avec une expérience sur le terrain.
Cet atelier d’une durée d’environ 2h30 que j’ai intitulé « Atelier ExploInfoLabo » avait pour objectif d’outiller les étudiants afin que ces derniers fassent une présentation orale sur un sujet d’actualité de leur choix en se basant sur des documents fiables et pertinents. Dans le but de bien me préparer, j’ai appliqué des techniques de gestion de projet et noté les différentes phases à réaliser incluant les échéanciers. La première étape et non la moindre était de bien définir les besoins des étudiants et les attentes des professeurs au regard du travail final que les étudiants devaient accomplir. De plus, j’ai décidé d’assister à un de leurs cours réguliers pour me faire une idée du profil des étudiants. Ensuite, j’ai défini les objectifs d’apprentissage de l’atelier. À la fin de l’atelier, l’étudiant serait capable de :
- Prendre conscience de l’importance et de la portée de l’information;
- Décrire la nature et l’étendue de son besoin d’information;
- Connaître les différents types et formats des sources potentielles d’information;
- Distinguer certains types d’outils de recherche;
- Concevoir des stratégies de recherche efficaces;
- Énoncer clairement les critères initiaux servant à évaluer l’information et ses sources;
- Définir ce qu’est le plagiat;
- Reconnaitre le besoin de citer ses sources.
Une fois les objectifs fixés, j’ai développé les moyens pour les atteindre, c’est-à-dire les éléments du contenu de la formation et les outils didactiques. J’ai donc monté une présentation PowerPoint de A à Z dans laquelle le contenu se divisait en quatre étapes : le besoin d’information, la recherche d’information, l’évaluation des sources et l’utilisation de l’information. J’ai élaboré un document récapitulatif comme aide-mémoire sur les différentes stratégies de recherche (opérateurs booléens, troncature, recherche d’expression, etc.). De plus, j’ai mis sur YouTube à la disposition des étudiants un tutoriel vidéo que j’ai créé expliquant comment faire une recherche d’information dans Google.
Le jour de l’atelier, j’ai dû faire face à certains imprévus hors de mon contrôle comme celui de devoir changer de local (laboratoire informatique) et l’atelier a commencé avec vingt minutes de retard. Cela étant dit, les étudiants étaient très attentifs et participatifs, ce qui m’a vraiment aidé à délivrer l’ensemble du contenu de la formation. Après des démonstrations en classe, les étudiants ont chacun travaillé sur leur sujet respectif en faisant la recherche via Google Scholar et la base de données Repère. Un des défis a été de répondre à toutes les questions des étudiants, qui étaient très disparates vu l’hétérogénéité de la classe.
J’ai beaucoup appris de cette expérience. Par exemple, j’ai appris l’importance de répéter ou paraphraser les éléments importants, de bien connaître son auditoire, de lier des éléments d’apprentissage avec des exemples concrets, d’écouter les besoins afin d’y répondre au mieux, et surtout l’importance d’être bien préparé. J’ai retenu qu’il n’y a pas de solutions miracles et que chaque situation est différente. Je pense que le plus important est de prendre plaisir à ce que l‘on fait pour donner le goût aux étudiants de faire de la recherche d’information. Le plus gratifiant dans cette expérience a été d’observer les étudiants et de réaliser que notre travail en tant que professionnels de l’information est de participer à la connaissance collective afin de contribuer à créer une société de citoyens plus responsables, éclairés et autonomes.